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Expositions Neuf expositions au cĆur de lâĂ©vĂ©nement, pensĂ©es autour du lien entre terre et villes, ont rythmĂ© la Bap! 2022. Parmi les sujets dĂ©couverts un nouveau regard sur les sols et les ressources du terroir, de nouvelles pratiques pour une architecture et des paysages plus rĂ©silients. Exposition ĂlĂ©ment terre » Une comprĂ©hension nouvelle, sensible, des sols que nous façonnons et qui façonnent nos vies, nos villes, nos paysages. Lâexposition ĂlĂ©ment terre » prĂ©sentait une maquette vivante et grand format de la rĂ©gion Ăle-de-France, fabriquĂ©e en terres franciliennes. Ă sa surface, poussaient des algues, des mousses et des lichens figurant nos forĂȘts, jardins et zones urbanisĂ©es. Une longue coupe gĂ©ologique du bassin parisien dĂ©voilait ce qui se passe sous nos pieds, accompagnĂ©e dâune carte expĂ©rimentale et dĂ©tonante rĂ©alisĂ©e par la SociĂ©tĂ© dâobjets cartographiques. Lâexposition donnait Ă voir des Ă©chelles inusitĂ©es et des ressources invisibilisĂ©es sous des formats spectaculaires et poĂ©tiques, sensibles et scientifiques. Exposition portĂ©e par LâInstitut Paris Region Nous avons grandement besoin dâopĂ©rations de re-sensibilisation, de rĂ©-imagination, de repeuplement de lâimagination », Ă©crit la philosophe Isabelle Stengers dans lâouvrage Un sol commun, paru en 2019. Lâexposition ĂlĂ©ment terre » entend rĂ©pondre Ă cet appel. Elle rĂ©vĂ©lera les liens qui unissent le socle gĂ©ographique francilien, lâusage des sols et lâutilisation des terres pour mieux comprendre comment nous nous ancrons sur ce territoire. Les matĂ©riaux gĂ©ologiques ont modelĂ© les vallĂ©es et les paysages oĂč les implantations humaines se sont dĂ©ployĂ©es. Les qualitĂ©s des sols ont permis le dĂ©veloppement de certaines cultures, forĂȘts, architectures vernaculaires⊠Ce socle constitue notre assise au quotidien. Mieux le comprendre permettra de mieux lâhabiter et vivre avec lui. CĂ©cile Diguet Directrice du dĂ©partement Urbanisme, AmĂ©nagement et Territoires de lâInstitut Paris Region, commissaire de lâexposition Exposition Visible, invisible » Lâinvention de nouveaux terroirs par une approche matĂ©rielle et Ă©nergĂ©tique des milieux. Face Ă lâurgence Ă©cologique, de nouvelles approches de lâarchitecture sont en train dâĂ©merger, considĂ©rant plus que jamais les ressources physiques comme point de dĂ©part de la conception spatiale. La biennale a proposĂ© un espace de dĂ©couvertes, dâĂ©changes et de partage autour des mĂ©canismes de transformation du terroir, des matiĂšres et des Ă©nergies, visibles et invisibles, dans lâacte de bĂątir. DĂ©ployĂ©e Ă travers lâĂ©cole dâarchitecture et dans le site exceptionnel de la Petite Ecurie, lâexposition se structurait en trois temps une monumenta » des ressources matĂ©rielles et Ă©nergĂ©tiques constituant le terroir de ces inventions pierre, terre, bois, eau, soleil, vent⊠; un tĂ©moignage des pratiques ambitieuses Ă lâĆuvre en Ăle-de-France et ailleurs ; une plateforme de partage et dâexpĂ©rimentations pour poursuivre ensemble ces recherches. Exposition portĂ©e par lâEcole nationale supĂ©rieure dâArchitecture de Versailles La cabane ou le feu ? ». En 1969, le critique Reyner Banham dĂ©finit lâarchitecture comme une stratĂ©gie double liĂ©e Ă un milieu, et lâillustre par lâhistoire dâune tribu qui arriverait au soir dans un campement bien approvisionnĂ© en bois ». Pour satisfaire Ă sa condition homĂ©otherme face Ă la nuit, le potentiel de ce bois peut ĂȘtre exploitĂ© selon deux mĂ©thodes construire un abri â la solution structurelle â, ou alimenter un feu ou un foyer â la solution Ă©nergĂ©tique. Un demi-siĂšcle plus tard, et face aux enjeux environnementaux, nous vous proposons dâexplorer cette redĂ©couverte de la rationalitĂ© matĂ©rielle et Ă©nergĂ©tique par les architectes pour inventer les formes adaptĂ©es de nos lieux de vie. A votre tour aussi de contribuer Ă lâinvention des esthĂ©tiques visible et invisible des nouveaux terroirs, riches et conscients de leurs ressources et de leurs milieux. Guillaume Ramillien Architecte, commissaire de lâexposition Nicolas Dorval-Bory Architecte, commissaire de lâexposition Exposition La PrĂ©sĂ©ance du vivant » Au cĆur du potager du Roi, une rĂ©flexion engagĂ©e, Ă la fois joyeuse et profonde, sur nos rapports actuels Ă la nature. Avec La PrĂ©sĂ©ance du vivant », le public a explorĂ© la production contemporaine du paysage, lĂ oĂč les Ă©cosystĂšmes sont au centre des projets. Cette exposition-jardin proposait une rencontre, un tissage, entre les savoirs scientifiques et lâĂ©merveillement poĂ©tique de nos relations aux autres. Elle mettait en lumiĂšre la diversitĂ© de nos rapports au vivant et la richesse des ĂȘtres qui habitent ensemble cette planĂšte. Ces rĂ©flexions ont Ă©tĂ© reprises dans un numĂ©ro des Carnets du paysage et le public a participĂ© au Potager du Roi Ă la plantation dâun jardin collaboratif Le Potager des autres ». Le public a Ă©galement pu se mettre dans la peau d'un Ă©tudiant en paysage qui dĂ©couvre comment "prendre soin du sol" dans les projets de paysage avec l'exposition "ProjetsTerres", qui prĂ©sentait les rĂ©alisations des Ă©tudiants de l'Ă©cole. Ce fut ainsi une vĂ©ritable invitation Ă articuler les enjeux du jardin aux enjeux planĂ©taires de protection des Ă©cosystĂšmes. Proposition portĂ©e par LâĂcole nationale supĂ©rieure de paysage Cette exposition vous fera dĂ©couvrir les projets de paysage les plus Ă la pointe sur les questions dâĂ©cologie et de relation au vivant. Au Potager du Roi, vous pourrez Ă©galement participer Ă la plantation du Potager des autres ». Ce jardin, qui naĂźtra du travail de tous ceux qui souhaitent sây impliquer, est une invitation Ă lâĆuvre. Venez avec vos graines, nous vous fournirons outils, semences et jeunes plants pour exprimer votre crĂ©ativitĂ© Ă nos cĂŽtĂ©s et construire ensemble une connaissance commune du vivant. Vous trouverez sur place des plats Ă©laborĂ©s Ă partir des ingrĂ©dients rĂ©coltĂ©s dans le Potager du Roi. Vous remporterez avec vous un peu de la magie collective qui aura donnĂ© vie au jardin. Gilles ClĂ©ment Paysagiste, commissaire de lâexposition Miguel Georgieff Atelier Coloco, commissaire de lâexposition Pablo Georgieff Atelier Coloco, commissaire de lâexposition Nicolas Bonnenfant Atelier Coloco, commissaire de lâexposition Exposition Terre! Land in sight! » Trois pavillons grand format pour un dialogue avec le Monde. Trois laurĂ©ats du Global Award for Sustainable Architecture, venus du Mexique, de Jordanie et de ThaĂŻlande, ont conçu trois pavillons grandeur nature, pour rĂ©pondre Ă la question cruciale de notre Ă©poque comment rĂ©inventer notre habitat face Ă lâurgence climatique et Ă lâĂ©puisement de nos ressources ? Ces pavillons prĂ©sentaient chacun une vision de lâarchitecture fondĂ©e sur la synergie entre les savoirs globaux et ceux propres Ă des modes de vie locaux, enracinĂ©s dans des milieux culturels uniques mĂ©thodes dâauto-dĂ©veloppement et savoir-faire vernaculaires, green-tech et sciences locales du climat, circulation globalisĂ©e des biens et Ă©conomies circulaires. Face Ă ces dĂ©fis complexes, les architectes ont dĂ©passĂ© le territoire traditionnel de leur discipline âą Rozana Montiel Mexique a affirmĂ© le rĂŽle de lâarchitecte comme catalyseur politique avec lâinstallation Sâinsurger pour les mers ! ». âą Ammar Khammash Jordanie a plaidĂ© pour un dialogue entre lâarchitecte et les synergies universelles avec lâinstallation Ă la recherche de lâhorizon ». âą Boonserm Premthada ThaĂŻlande a explorĂ© les relations entre lâarchitecte et le vivant avec lâinstallation Le théùtre de lâĂ©lĂ©phant ». Exposition portĂ©e par la CitĂ© de lâarchitecture et du patrimoine Il y a cent ans, face au surgissement de lâĂšre industrielle et Ă lâĂ©mergence brutale de la grande ville, les architectes du Bauhaus se donnaient lâambition extraordinaire de âciviliser le monde moderne, au rythme des sociĂ©tĂ©s en changementâ, selon lâexpression de Walter Gropius. Pourquoi les architectes du XXIe siĂšcle ne se donneraient-ils pas lâambition extraordinaire de prĂ©server lâavenir du monde habitĂ©, au rythme des Ă©cosystĂšmes en changement ? Ă la fois dĂ©monstratifs et ludiques, ces trois pavillons permettent de mieux comprendre comment lâarchitecture, elle aussi, fait face aux grandes ruptures Ă©cologiques qui nous sĂ©parent du XXe siĂšcle. En nous invitant Ă fabriquer le sens du monde dans lequel nous vivons, ces pavillons rĂ©inventent lâidĂ©e de progrĂšs et rĂ©veillent lâespoir dâune planĂšte habitable pour tous les ĂȘtres vivants. Jana Revedin architecte et urbaniste PhD, pprofesseure Ă lâĂcole SpĂ©ciale dâArchitecture Paris, commissaire de lâexposition Exposition Le pavillon du Grand Paris Express » Une exposition immersive sur le plus grand projet urbain menĂ© en Europe. La SociĂ©tĂ© du Grand Paris et Dominique Perrault ont prĂ©sentĂ© une exposition immersive consacrĂ©e au nouveau mĂ©tro et Ă son ambition urbaine, architecturale et environnementale. Cette exposition prenait la forme dâun pavillon Ă lâintĂ©rieur duquel Ă©tait diffusĂ© un film retraçant cette aventure urbaine lâhistoire du mĂ©tro de Paris, les chantiers, les tunnels, les nouvelles gares et les trains dĂ©filaient Ă 360 degrĂ©s. Cette exposition avait Ă©tĂ© imaginĂ©e pour participer au rayonnement du projet du Grand Paris, Ă la fois vitrine dâun savoir-faire français et europĂ©en en matiĂšre dâarchitecture, de mobilitĂ©, dâurbanisme et de culture, et symbole des transformations en cours dans les grandes mĂ©tropoles. Tout autour du pavillon, lâexposition prĂ©sentait des cartographies historiques du Grand Paris et des quartiers des 68 futurs gares. Elle dĂ©taillait les mutations urbaines et les opportunitĂ©s Ă©cologiques engendrĂ©es par le mĂ©tro, comme la valorisation des terres excavĂ©es lors du creusement des tunnels, et les projets architecturaux des gares se dĂ©couvraient Ă travers une sĂ©lection de maquettes et dâinterviews des concepteurs du projet. Exposition portĂ©e par La SociĂ©tĂ© du Grand Paris Ă travers cette exposition, câest le savoir-faire français en matiĂšre dâinfrastructure, dâarchitecture et dâurbanisme qui est mis Ă lâhonneur mais câest aussi, autour de lâensemble des architectes, ingĂ©nieurs, designers et artistes internationaux mobilisĂ©s, un hommage Ă lâEurope dans sa capacitĂ© Ă produire des projets mĂ©tropolitains de grande Ă©chelle, aux ambitions environnementales affirmĂ©es. Le voyage immersif, au sein de ce pavillon, offre au visiteur une dĂ©couverte originale dâun projet en marche, de la construction dâune infrastructure complexe Ă son influence sur la diversitĂ© des territoires quâelle traverse. Alors que partout dans le monde la mobilitĂ© est devenue un enjeu essentiel pour lâavenir des mĂ©tropoles, ce projet part Ă la rencontre de tous les publics, habitants de capitales rĂ©gionales ou mondiales. Au cĆur des enjeux contemporains, je souhaite que lâexposition que nous avons imaginĂ©e interroge et donne Ă voir la synergie des compĂ©tences mises au service dâun modĂšle de dĂ©veloppement mĂ©tropolitain favorisant la construction dâune ville qui donne confiance Ă sa population, Ă la fois dense et agrĂ©able Ă vivre, connectĂ©e, mixte, attractive et durable. Dominique Perrault Architecte, ur baniste, membre de lâInstitut, commissaire et concepteur du pavillon Exposition Territoires en transformation » Le projet du Quartier de Gally une exploration du rĂŽle fondamental que joue la terre dans nos territoires en transformation. La reconversion dâemprises industrielles lĂ©guĂ©es par le XXe siĂšcle, la requalification des lisiĂšres agricoles et pĂ©ri-urbaines, engagent depuis quelques dĂ©cennies dâimportantes mutations oĂč sâinvente lâespace public de demain. Et de nouveaux enjeux sâannoncent dĂ©jĂ avec les abords de nos villes, confrontĂ©s au dĂ©clin des zones commerciales et de leurs gigantesques parkings ⊠quâen faire ? Ces transformations sont Ă©troitement liĂ©es aux mouvements de terre, Ă la dĂ©finition de sols, Ă la gestion des eaux. Les processus qui les sous-tendent s'appuient sur des phĂ©nomĂšnes naturels, mais aussi des pratiques agricoles, et parfois des pratiques de gĂ©nie civil. De lâĂ©chelle du territoire Ă celle des villes et de ses sols artificialisĂ©s, elles Ă©tablissent pour chacune des cohĂ©rences physiques spĂ©cifiques oĂč la vie sâinstalle. Exposition portĂ©e par Michel Desvigne et Icade Le paysage est souvent abordĂ© du seul point de vue de sa protection. Le transformer est considĂ©rĂ©, Ă priori, comme suspect. Typiquement, lorsque les architectes paysagistes invoquent la terre » ou la gĂ©ographie », on pense gĂ©ographie naturelle alors qu'il sâagit surtout de gĂ©ographie humaine, puisque notre territoire est largement structurĂ© par l'activitĂ©, les pratiques et les relations humaines. Lâobservation des territoires, des interfĂ©rences entre phĂ©nomĂšnes naturels et artificiels permet justement dâenvisager de nouvelles transformations. Lâenjeu nâest pas dâembellir un hĂ©ritage difficile, mais de tirer profit de la particularitĂ© des configurations rencontrĂ©es pour rĂ©pondre aux enjeux contemporains. Michel Desvigne Paysagiste, commissaire de lâexposition Exposition district 2024, AU-DELA du village des athlĂštes » Une immersion du visiteur dans le processus dâĂ©laboration du futur village des athlĂštes de Paris 2024. Au 1er Ă©tage de lâancienne poste de Versailles, lâexposition District 2024 au-delĂ du Village des AthlĂštes » plongeait le visiteur dans le processus dâĂ©laboration de ce grand projet de quartier rĂ©versible, Ă deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le public a dĂ©couvert sa genĂšse, ses retrouvailles avec la Seine mais aussi les fictions et imaginaires dĂ©veloppĂ©s, les multiples chemins de recherche explorĂ©s, nourrissant jour aprĂšs jour les processus de fabrication de la ville de demain. Sur plus de 500 m2, lâexposition a Ă©tĂ© pensĂ©e comme un grand espace de rĂ©flexion mais aussi comme un lieu dĂ©changes et dâinformation. OrganisĂ©e autour dâun grand forum, le visiteur Ă©tait invitĂ© Ă participer aux nombreuses confĂ©rences et dĂ©bats, animĂ©s par la quarantaine de concepteurs, architectes et paysagistes. Exposition portĂ©e par lâagence Dominique Perrault Architecture Lâavenir du Village des AthlĂštes est au-delĂ de lui-mĂȘme. Il sâagit bien sĂ»r de constituer un quartier exemplaire Ă lâhorizon 2025 et Ă plus long terme en 2050, capable dâoffrir temporairement un accueil dâexception aux athlĂštes et Ă leurs dĂ©lĂ©gations. Mais câest avant tout, une rĂ©flexion urbaine de long terme ayant pour objectif la constitution dâun nouveau quartier durable, un morceau de ville offert Ă tous, profondĂ©ment connectĂ© au grand territoire, théùtre dâune densitĂ© de transformations urbaines sans prĂ©cĂ©dents. Ă travers cette exposition, je souhaite prĂ©senter au public cette dĂ©marche de conception inĂ©dite qui est un processus de rĂ©vĂ©lation de ce qui existe, de ce qui a existĂ© et de ce qui existera. Câest grĂące Ă la mise en place de ce que nous avons appelĂ© des ateliers dâurbanisme », rĂ©unissant les Ă©quipes de maitrise dâĆuvre, les acteurs du territoire et les collectivitĂ©s, que nous avons rĂ©ussi Ă dĂ©passer les limites strictes du pĂ©rimĂštre dâopĂ©ration du projet pour mieux lâancrer au sein de sa gĂ©ographie et de son territoire. Cette inscription dĂ©passe la simple affaire de lâamĂ©nagement opĂ©rationnel ainsi que celle dâaccueillir la famille olympique. Il sâagit de mettre en lumiĂšre un hĂ©ritage possible pour fonder une nouvelle habitabilitĂ© de notre planĂšte. Dominique Perrault Architecte, urbaniste, commissaire de lâexposition Exposition VĂ©gĂ©tal et Architecture » Un mur de pierres, habitĂ© par faune et flore Le mur biodiversitaire questionne notre rapport au vivant dans la ville. Conçu dans le cadre dâune recherche menĂ©e par lâagence ChartierDalix depuis plusieurs annĂ©es, cet ouvrage Ă©tait Ă la fois un mur porteur massif et un sol vertical, habitĂ© par faune et flore. Tellurique, compact et enveloppant, il sâapparentait Ă une fabrique de jardin ponctuant la promenade. Exposition portĂ©e par la MĂ©tropole du Grand Paris Deux ouvertures tournĂ©es vers le chĂąteau de Versailles offrent un enchainement de perspectives. Une toiture cintrĂ©e, comme en lĂ©vitation, couvre lâouvrage en pierre sĂšche. Ce pavillon est Ă©galement un dĂ©monstrateur des ressources cachĂ©es de la ville il expose le potentiel liĂ© aux gisements de matĂ©riaux, les enjeux liĂ©s Ă leur revalorisation et incite Ă une rĂ©flexion sur la restauration des milieux Ă©cologiques en zones urbaines. Il tĂ©moigne du champ des possibles offert par le rĂ©emploi, le savoir-faire et lâimagination pour nos constructions de demain. Chartier Dalix Concepteurs et maitres dâĆuvre du mur biodiversitaire Exposition Voyage au centre de la Terre » La dĂ©couverte de chef dâĆuvres minĂ©raux, naturels, bruts Contrairement Ă une apparente sĂ©rĂ©nitĂ©, notre planĂšte est en perpĂ©tuel mouvement depuis sa crĂ©ation il y a 5 milliards dâannĂ©es. De son cĆur bouillonnant Ă jusquâaux plaques continentales posĂ©es sur le manteau magmatique, ces dĂ©placements provoquent quelques sĂ©ismes et 60 Ă©ruptions volcaniques, enregistrĂ©s chaque annĂ©e. Ces Ă©vĂšnements gĂ©ologiques crĂ©ent des brassages de minĂ©raux multicolores et dâoxydes mĂ©talliques, donnant naissance Ă des tableaux minĂ©raux naturels exclusifs, vĂ©ritables tĂ©moignages de la vie de notre planĂšte que les visiteurs ont pu dĂ©couvrir et admirer. Exposition portĂ©e par les Marbriers de Versailles - MDY ĂlĂ©ment essentiel des arts et de lâarchitecture, le marbre est considĂ©rĂ© par les grecs comme une matiĂšre vivante. Cette matiĂšre intemporelle Ă©merveille, par ses couleurs, ses nuances, pour parfois donner le sentiment de se trouver face Ă une toile dâartiste, ou Ă une photographie de la terre, vue du ciel ! Ces Ćuvres dâart, exposĂ©es le long de lâavenue de Paris, dont vous trouverez un complĂ©ment au sein de lâĂcole Nationale SupĂ©rieure de Paysage et du Potager du Roi, sont de vĂ©ritables chefs dâĆuvres naturels, bruts. Les 48 plaques prĂ©sentĂ©es sont issues de carriĂšres des 5 continents. Avec cette exposition, je vous invite Ă dĂ©couvrir cette matiĂšre unique et admirable, Ă vous Ă©merveiller devant ces brĂšches, granits, marbres, onyx, quartzites et autres pierres, qui, au-delĂ de leur beautĂ©, nous transmettent leur Ă©nergie. Philippe Ledrans Marbrier
Lexposition « CrĂ©acity, la ville mobile », Ă la Galerie du du conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de la Haute-Vienne (CAEU), qui pilote ce projet en partenariat avec l Malheureusement dans le secteur du BTP, au fil de toutes les phases dâun projet de construction, force est de constater que des donnĂ©es cruciales se perdent inexorablement. En pratique, dĂ©placer les donnĂ©es dâune phase Ă lâautre dâun projet, par exemple du cycle de vie dâun pont, revient Ă effectuer un transfert dâun logiciel Ă un autre. En effet, ces logiciels ne reconnaissent que leurs propres donnĂ©es, qui dâailleurs perdent de leur richesse et de leur valeur dĂšs quâon les transfĂšre. Par consĂ©quent, lorsquâun intervenant a besoin de donnĂ©es provenant dâune phase antĂ©rieure du processus, les chefs de projet, concepteurs et ingĂ©nieurs doivent souvent recrĂ©er ces informations manuellement, ajoutant bien des efforts inutiles. Mais soyons rassurĂ©s car les logiciels SIG systĂšme dâinformation gĂ©ographique connaissent une vĂ©ritable rĂ©volution la maquette BIM. Pour les secteurs de la conception et du BTP, cette Ă©volution reflĂšte la mĂȘme transformation que le passage des plans bidimensionnels Ă la maquette numĂ©rique BIM en 3D. De plus, elle marque lâĂ©mergence de lâintĂ©gration du SIG et du BIM au sein dâun environnement holistique unique. Les donnĂ©es SIG introduisent un Ă©lĂ©ment gĂ©ospatial dans la conception BIM et offrent une meilleure planification des routes et des ponts dans leur contexte environnemental respectif. Les dĂ©buts de lâalliance BIM-SIG Les donnĂ©es provenant des systĂšmes dâinformation gĂ©ographique sont nĂ©cessaires Ă la planification et Ă lâexploitation des routes, ponts, aĂ©roports, rĂ©seaux ferroviaires et autres infrastructures dans leur contexte environnemental, tandis que les donnĂ©es relatives Ă la maquette BIM, elles, sont essentielles Ă la conception et Ă la construction des structures. En combinant les deux, on obtiendra une maquette BIM pourvue dâun calque prĂ©cisant le contexte gĂ©ospatial. En dâautres termes, les SIG fourniront, par exemple, un aperçu des zones sujettes aux inondations. GrĂące Ă ces informations, les concepteurs seront en mesure dâinfluencer lâemplacement, lâorientation et mĂȘme les matĂ©riaux de construction dâune structure. LâĂ©chelle nâest toutefois pas un paramĂštre Ă nĂ©gliger les donnĂ©es des SIG sâappliquent Ă lâĂ©chelle de la ville, de la rĂ©gion ou du pays, alors que les donnĂ©es BIM se rattachent Ă la conception et Ă la construction dâune forme ou dâune structure spĂ©cifique. Ă lâaide de la maquette BIM actuelle, il est dĂ©sormais possible de concevoir la structure physique dâun objet Ă lâĂ©chelle, que ce soit lâesquisse dâune porte, dâune fenĂȘtre ou dâun mur. Ajoutons Ă cela les donnĂ©es gĂ©ographiques ; on peut alors travailler cet Ă©lĂ©ment dans un paysage plus vaste et plus intelligent on reliera un bĂątiment Ă une parcelle de terrain, aux services publics, et aux infrastructures routiĂšres. LâintĂ©gration des donnĂ©es BIM et SIG avec les informations recueillies par des systĂšmes autonomes de capteurs automobiles permettra dâamĂ©liorer la conception et la gestion des routes. Le regroupement de ces deux Ă©chelles relatives ainsi que la transmission fluide des informations entre elles Ă©limine la redondance des donnĂ©es. En outre, lâintĂ©gration dâun contexte gĂ©ospatial plus complexe Ă la maquette BIM sera synonyme dâĂ©conomies financiĂšres pour le maĂźtre dâouvrage, et de projets de conception de meilleure qualitĂ©. Ă lâaide du stockage des informations dans le cloud, les intervenants des projets dâinfrastructure et de construction pourront gĂ©rer les donnĂ©es de chaque environnement, et ce, oĂč quâils se trouvent dans le monde, tout en rĂ©utilisant et en appliquant ces informations Ă dâautres contextes, sans avoir Ă convertir continuellement les donnĂ©es. Maquette BIM + donnĂ©es de localisation = plus dâĂ©conomies Ă long terme et une meilleure qualitĂ© de conception Quâil sâagisse de dĂ©placer le processus de construction dans une usine de prĂ©fabrication ou de transformer le chantier en une usine en plein air, les entrepreneurs mettent lâaccent sur lâamĂ©lioration de la planification logistique et sur la rĂ©duction, Ă la fois du temps de travail, et de la quantitĂ© de dĂ©chets. En effet, lâintĂ©gration dâune dimension spatiale Ă ce nouveau processus de construction industrialisĂ©e permettra dâaccroĂźtre lâefficacitĂ© de chaque projet en cours de rĂ©alisation. Esri et Autodesk collaborent afin dâamĂ©liorer lâinteropĂ©rabilitĂ© entre les logiciels de maquette BIM et les logiciels gĂ©ographiques. Ce partenariat a pour objectif de crĂ©er le jumeau numĂ©rique » dâune structure physique en vue de fournir une meilleure conception dans un contexte rĂ©el, rendant ainsi la construction et les opĂ©rations plus efficaces. La synthĂšse des technologies, elle, est dĂ©jĂ en cours, notamment Ă New York dans le cadre du projet de soutien de la rĂ©habilitation de lâaqueduc infĂ©rieur de Catskill, Mott MacDonald, sociĂ©tĂ© mondiale dâingĂ©nierie et de conception, intĂšgre Ă la fois les technologies de conception numĂ©rique et les technologies gĂ©ospatiales. En effet, de ce travail numĂ©rique dĂ©coule un moyen progressif dâenregistrer, dâindexer et de rĂ©cupĂ©rer facilement lâinformation afin dâassurer la bonne exĂ©cution du projet. La gĂ©olocalisation une science au cĆur de lâĂ©valuation des risques De nos jours, les villes font face Ă des problĂšmes de durabilitĂ© et de rĂ©silience. Maximiser la valeur Ă long terme de nouvelles routes, de nouveaux ponts et de nouvelles infrastructures Ă©quivaut Ă amĂ©liorer la qualitĂ© des conceptions ; il est donc possible de relever un grand nombre de ces dĂ©fis. Pour ce faire, il faudra optimiser lâĂ©change dynamique entre les donnĂ©es du BIM, de la CAO et les donnĂ©es gĂ©ospatiales des SIG. En plaçant la maquette BIM au cĆur dâun emplacement rĂ©el et localisĂ©, on Ă©liminera une grande partie des risques habituels liĂ©s Ă la conception et Ă la construction. Malheureusement, les retards les plus importants dans les grands projets dâinfrastructure proviennent des phases de planification et de dĂ©livrance des permis. Ces derniĂšres comportent de nombreuses analyses, Ă la fois des impacts sociaux, Ă©conomiques, et environnementaux. JusquâĂ prĂ©sent, les ingĂ©nieurs et les planificateurs ont effectuĂ© la majeure partie de ces analyses sĂ©parĂ©ment du processus de conception, en se penchant sur les donnĂ©es gĂ©ospatiales. En consultant des cartes, ils peuvent alors examiner des plaines inondables ou encore localiser des installations publiques souterraines. Mais alors, pourquoi ne pas travailler en utilisant simultanĂ©ment les donnĂ©es SIG et BIM ? La conception des routes et des ponts Ă long terme sera marquĂ©e par lâoptimisation de lâĂ©change des donnĂ©es BIM, CAO et SIG. LâintĂ©gration des informations gĂ©olocalisĂ©es aux maquettes BIM comporte des avantages, mĂȘme aprĂšs la construction dâune structure au lieu de simplifier les donnĂ©es Ă lâexcĂšs, ce modĂšle flexible reliĂ© au SIG fournit la base nĂ©cessaire Ă la gestion des infrastructures. Les clients ont ainsi la possibilitĂ© de rĂ©utiliser ces donnĂ©es tout au long du cycle de vie de la structure en question. Par ailleurs, lâexploitation dâune route comprend la gestion dâun service public, la gestion de lâinstallation des glissiĂšres de sĂ©curitĂ©, lâentretien du marquage routier, et la supervision des Ă©quipes dâentretien. Autrement dit, une route demande Ă©normĂ©ment dâamĂ©liorations et de rĂ©novations. En combinant Ă la fois les donnĂ©es gĂ©ospatiales, la conception assistĂ©e par ordinateur et la maquette BIM, on sera en mesure dâamĂ©liorer lâopĂ©rabilitĂ© et ainsi dâĂ©liminer les erreurs. Il va sans dire que cette convergence technologique jouera Ă©galement un rĂŽle important pour la maintenance prĂ©dictive. Boucler la boucle des donnĂ©es La crĂ©ation de villes plus intelligentes, requiert des dĂ©cisions dâamĂ©nagement territorial plus judicieuses, et câest pourquoi il est essentiel de mettre lâaccent sur lâintĂ©gration dâinformations gĂ©ospatiales dans la maquette BIM. Imaginons les bĂ©nĂ©fices que ces systĂšmes pourraient apporter Ă lâĂ©volution des voitures sans conducteur les capteurs automobiles recueillent constamment les informations en temps rĂ©el. Câest Ă lâaide de cartes dâune trĂšs grande prĂ©cision que les voitures autonomes peuvent se dĂ©placer, planifier leurs trajectoires gĂ©omĂ©triques locales et crĂ©er leur horizon Ă©lectronique. On pourra utiliser les donnĂ©es SIG et BIM lors de lâexploitation et de la gestion des infrastructures. Les donnĂ©es cartographiques, interprĂ©tĂ©es par les Ă©crans de bord, sont en quelque sorte une route 3D pavĂ©e dâinformations gĂ©ospatiales qui reflĂštent lâenvironnement tel quâil est rĂ©ellement. Au fur et Ă mesure que les voitures sans conducteur de demain recenseront les informations actualisĂ©es relatives Ă la gĂ©omĂ©trie des routes, telles que fermetures et changements de voies dus Ă des travaux de construction, elles identifieront les zones Ă haut risque. Ces informations seront ensuite transmises aux responsables de la conception et de lâentretien des infrastructures routiĂšres Ă venir. Lâensemble du processus sera alors plus fluide, sans compter quâoutre-Atlantique, il permettra au dĂ©partement des Transports amĂ©ricain dâĂȘtre plus rĂ©actif lors de la rĂ©paration des routes en mauvais Ă©tat. Originellement publiĂ© en novembre 2018, cet article a Ă©tĂ© mis Ă jour. Nicolas Mangon, vice-prĂ©sident des dĂ©partements AEC, stratĂ©gie commerciale et marketing dâAutodesk, est lâun des chefs de file de la rĂ©volution du BIM dans lâindustrie de lâarchitecture, de lâingĂ©nierie et de la construction AEC. Son rĂŽle consiste Ă encourager ce secteur dans la voie du BIM et du cloud. FormĂ© Ă lâĂcole spĂ©ciale des travaux publics, du bĂątiment et de lâindustrie ESTP Paris, il possĂšde une connaissance approfondie du secteur et participe au dĂ©veloppement continuel de solutions innovantes conçues pour lâindustrie AEC. Visitedu terrain de Morne DĂ©gras que la ville a mis Ă disposition du Centre Hospitalier du Saint-Esprit pour la construction du nouvel hĂŽpital. La CTM participera au financement de l'hĂŽpital et Visite de la Ferme de Bontemps Lacour. La ville a sollicitĂ© la CTM, pour une mise Ă disposition ce site, afin de crĂ©er un chantier Nous avons conçu cette sĂ©quence de trois heures avec ma collĂšgue dâhistoire-gĂ©ographie en nous appuyant sur les techniques de crĂ©ativitĂ© dĂ©veloppĂ©es en formation pour adultes dans lâAcadĂ©mie de Toulouse par Anne Delannoy _AnneDelannoy et Florence Canet Canet_Flo notamment dans le cadre des Hackathons pĂ©dagogiques. Pour ce travail dâinvention imaginer la ville de demain, la difficultĂ© Ă©tait en effet de guider la pensĂ©e crĂ©ative des Ă©lĂšves pour leur permettre dans un premier temps dâinvestir lâimaginaire par une pensĂ©e trĂšs ouverte dans un second temps de guider cette pensĂ©e dans un projet rĂ©aliste et qui rĂ©ponde Ă des solutions par rapport aux problĂšmes actuels des grandes villes. Ce travail sur la ville de demain » est au programme de gĂ©ographie de sixiĂšme et fait suite au travail de ma collĂšgue sur les difficultĂ©s des villes actuelles. En cours de gĂ©ographie, nos Ă©lĂšves cinq classes, 150 Ă©lĂšves avaient Ă©tudiĂ© en dĂ©tail les cas de Paris et MumbaĂŻ. 1. Proposer une multitude dâidĂ©es Dans un premier temps, nous avons constituĂ© des groupes de quatre Ă©lĂšves. Nous sommes revenus collectivement sur les grands problĂšmes actuels des villes se loger, se dĂ©placer, la pollution. Puis nous avons demandĂ© aux Ă©lĂšves, en groupe, de proposer trois idĂ©es dâinvention pour les villes de 2070. Nous avons notĂ© les idĂ©es au tableau sur une carte mentale organisĂ©e ainsi en quatre branches principales se loger se dĂ©placer produire des ressources sâinformer, communiquer, se divertir AprĂšs cette sĂ©ance, nous avons construit une carte avec les idĂ©es de toutes les classes. Voici ce que cela donnait carte collective sur la ville de demain 2. Le choix dâune idĂ©e par groupe Nous avons proposĂ© Ă chaque Ă©lĂšve la carte collective imprimĂ©e au format A3. Pour permettre aux groupes de choisir une idĂ©e sans que les Ă©lĂšves sâinfluencent entre eux, nous leur avons demandĂ© une lecture silencieuse et individuelle. Nous leur avons ensuite distribuĂ© deux gommettes, une verte et une noire. Sur une carte commune au groupe chaque Ă©lĂšve a pu coller une gommette verte idĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e, Ă©quivalent Ă 2 points et une gommette noire deuxiĂšme idĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e, Ă©quivalent Ă 1 point. Les Ă©lĂšves ont ensuite comptĂ© le nombre de points par idĂ©e pour dĂ©terminer leur idĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e. En cas dâĂ©galitĂ© des points entre deux idĂ©es, nous leur avons proposĂ©, lorsque cela Ă©tait possible, de rapprocher les deux idĂ©es. 3. Premier dĂ©veloppement de lâidĂ©e Pour cette phase, nous avions besoin dâaider les Ă©lĂšves Ă approfondir leur idĂ©e. Chaque groupe devait remplir une fiche pour son idĂ©e la formulation principale de lâidĂ©e les Ă©lĂšves Ă©taient autorisĂ©s Ă transformer lâidĂ©e telle quâils lâavaient lue sur la carte collective la colonne consacrĂ©e aux aspects positifs de lâidĂ©e ce qui nous plaĂźt Ă priori â trouver au moins trois raisons la fiche passait ensuite dans les mains dâun autre groupe qui devait se faire lâavocat du diable » ces Ă©lĂšves notaient dans la deuxiĂšme colonne les points potentiellement nĂ©gatifs, les problĂšmes ou les incomprĂ©hensions sur cette idĂ©e. Enfin, chaque groupe a repris sa fiche avec pour mission de trouver une solution Ă chaque problĂšme posĂ© par le groupe correcteur et la noter dans la troisiĂšme colonne. Pour les aider lors de ce travail, nous leur avons donnĂ© Ă lire une sĂ©lection dâarticles sur le sujet. Voici le tableau que nous leur avons donnĂ© Cette mĂ©thode dâĂ©criture sâest avĂ©rĂ©e trĂšs efficace pour permettre aux groupes dâapprofondir leur idĂ©e. 4. Penser une utilisation intelligente et bĂ©nĂ©fique des outils numĂ©riques En dĂ©but de troisiĂšme sĂ©ance nous avons demandĂ© Ă chaque groupe de prendre dix minutes pour rĂ©flĂ©chir Ă la conception dâoutils connectĂ©es ou dâapplications qui pourraient servir leur idĂ©e. 5. Travail dâĂ©criture final Pour ce travail dâĂ©criture nous souhaitions que chaque Ă©lĂšve participe et sâimplique. Câest pourquoi nous avons divisĂ© la tĂąche en quatre sous-tĂąches en donnant des rĂŽles Ă chacun. Pour cela nous avons imaginĂ© un scĂ©nario les Ă©lĂšves devaient convaincre un tiers municipalitĂ©, gouvernent, entreprise de dĂ©velopper et adopter leur idĂ©e pour une ville. Pour prĂ©senter leur projet, chaque Ă©lĂšve avait un rĂŽle spĂ©cifique Le vendeur » devait prĂ©senter lâidĂ©e le plus clairement possible Le solutionneur » devait expliquer en quoi cette idĂ©e rĂ©solvait un problĂšme actuel des villes Le geeck » devait prĂ©senter une utilisation intelligente ou bĂ©nĂ©fique des outils connectĂ©s pour faire fonctionner le projet Le visionnaire » devait dĂ©crire un ou deux moments de la vie quotidienne du futur qui serait diffĂ©rent dâaujourdâhui Nous leur avons distribuĂ© la fiche suivante, prĂ©alablement dĂ©coupĂ©e en quatre parties. Chacun a rĂ©digĂ© deux Ă trois phrases. Puis les Ă©lĂšves ont passĂ© leur travail Ă leur voisin de gauche pour corrections Ă©ventuelles dâorthographe et de syntaxe. Enfin, nous avons redistribuĂ© les quatre parties pour un recopiage au propre. Pour terminer les Ă©lĂšves ont recollĂ© les quatre parties sur une feuille A4 blanche quâils nous ont rendue. Le dĂ©roulĂ© de ces trois heures fois cinq classes sâest avĂ©rĂ© trĂšs efficace pour permettre aux Ă©lĂšves dâentrer dans lâimagination dâun monde plus Ă©cologique et utilisant les nouvelles technologies dans un souci de bien ĂȘtre collectif. Je mĂ©tais heurtĂ©e Ă plusieurs reprise dans ma carriĂšre Ă cette difficultĂ© de faire imaginer les Ă©lĂšves ; les techniques dâinvitation Ă la crĂ©ativitĂ© et de travail en groupe utilisĂ©e dans ce dĂ©roulĂ© se sont avĂ©rĂ© trĂšs efficaces. Un seul Ă©lĂšve, sur les 150, nâest pas totalement entrĂ© dans lâactivitĂ©, et pour des raisons indĂ©pendantes Ă lâactivitĂ© elle-mĂȘme. Les compĂ©tences travaillĂ©es dans ce projet sont lâexplicitation dâun problĂšme actuel des villes et la capacitĂ© Ă y apporter des solutions par un travail dâimagination lâengagement personnel dans ce travail dâanticipation ainsi que son articulation avec le travail de groupe acceptation des arguments des camarades, des critiques, prise en compte de ces critiques pour faire Ă©voluer le projet la capacitĂ© Ă mener une rĂ©flexion sur la question de la connexion et des objets connectĂ©s comment pourrions-nous les utiliser Ă lâavenir pour les mettre au service dâun bien ĂȘtre collectif ? Par lĂ nous interrogeons la place idĂ©alisĂ©e ! de chacun dans une culture de la participation. des compĂ©tences dâĂ©criture collectives pour que le projet soit correctement explicitĂ© dans la production finale. A la rĂ©flexion, avec ma collĂšgue, nous pensons que nous aurions pu travailler plutĂŽt en direction dâune production orale cela aurait permis Ă chaque groupe de rendre compte Ă la classe de son projet abouti. Pour continuer ce projet, les Ă©lĂšves vont rĂ©aliser des maquettes de villes en cours dâArts Plastiques. Par ailleurs jâai demandĂ© aux Ă©lĂšves volontaires de travailler avec moi sur le temps quâils ont de libre entre 13 heures et 14 heures. Nous allons publier nos propositions pour la ville de demain sur une interface un site avec wordpress ou un prezi mĂȘlant dessins, photographies des maquettes, textes explicatifs et vidĂ©os de prĂ©sentation. Jâai 32 volontaires pour ce travail-lĂ . Travailler sur lâimaginaire interroge sans doute aussi le rapport de chacun de nos Ă©lĂšves au pouvoir quâil sâaccorde sur sa vie, son avenir. Leur permettre, voir les obliger, Ă se projeter ainsi a pour but de dĂ©velopper chez eux un "pouvoir dâaction" sur le monde. Pour complĂ©ter cette approche, on peut lire la description de lâexposition toulousaine qui commencera la 7 fĂ©vrier au Quai des savoirs Inventez la Ville... dont vous ĂȘtes le hĂ©ros p6vyTU.